mardi 20 mars 2012

Chut!

"Si le peuple de France décide que la majorité silencieuse refuse le diktat de la pensée unique, refuse les scénarios écrits à l'avance, refuse qu'on lui impose des idées dont elle ne veut pas, et si ce peuple de France, où qu'il se trouve, quel qu'il soit, dit 'maintenant, ça suffit, c'est nous en liberté qui choisirons le prochain président de la République' alors, je vous le dis (...) oui, on va gagner"


Sans trop savoir pourquoi, j'ai deviné que cette phrase de notre Président était remarquable. Ce concept de majorité silencieuse. Comment connaître les pensées de celui qui ne s'exprime pas? Qui ne dit mot consent. Si j'ai globalement compris qu'il fallait voter pour notre Président, je dois vous avouer que dans le détail ma capacité à comprendre a été mise à rude épreuve. Ainsi ce début de phrase "Si le peuple de France décide que la majorité silencieuse refuse le diktat de la pensée unique" m'a laissé perplexe. Je ne vais pas faire semblant. Je n'ai pas compris. Notre Président a, probablement pressé par le temps comme un équipier de fast-food, essayé de regrouper les concepts qui structurent sa pensée rendant ainsi incompréhensible ses propos à celui qui souhaiterait prendre le temps de les analyser. Bien sûr, la phrase complète n'a pas pour vocation à être décortiquée. Elle est le refrain d'une chanson populaire dont la musique entraînante transforme les mots en un simple rythme qui conforte les certitudes.

Pour notre président être libre c'est voter pour lui. En votant pour lui, la majorité silencieuse s'exprimera en silence. Dans cette phrase, notre président décrit une menace qui planerait sur le peuple et qui l'empêcherait d'exercer le droit de choisir son gouvernant. Cette menace se sont tous ceux qui se placent entre le président et son peuple. Qui d'autre que le peuple choisira sauf à croire, comme semble le penser notre président, que nous n'avons pas le choix. A pensée unique, candidat unique.


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