mardi 13 mars 2012

Pipeau


Pourquoi faut-il qu’il en soit ainsi ? Il ne suffit pas de dire ainsi soit-il. Ils attendaient l’apparition de leur candidat et il est apparu. Un point noir sur une surface blanche. Une foule acquise. Je regardais l’écran sur lequel s’agitaient les drapeaux au bout des bras des militants. Ses phrases étaient ponctuées par leurs cris, leurs sifflets, leurs slogans. J’ai su dès le début que j’allais partir avant la fin. C’est ce qui est arrivé.

Je ne supporte pas la ferveur, l’adhésion totale et sans réserve, ce besoin de s’en remettre à un homme providentiel. L’unanimité m’exaspère et me fait peur. Entendre une foule réagir comme si elle n’avait qu’un seul cerveau et qu’une seule voix est un sujet d’incompréhension. Je ne peux m’empêcher de penser au joueur de flûte de Hamelin. Le jour où je serai président de la République je prendrai immédiatement les deux mesures suivantes

  1. suppression de l’élection présidentielle
  2. suppression de la fonction du même nom

Aucun commentaire: