mercredi 21 novembre 2007

Robert et moi (boom limonade 2)

Comme il se doit, la mère de famille insiste pour que la salle soit bien décorée. Nappes, petits bouquets de fleurs, serviettes en papier festives, agencement artistique des bouteilles de soda et des gâteaux. Vous naviguez entre la honte et la haine qui va se prolonger tout au long de la boom. La mère de famille se fait un plaisir d'accueillir tous les invités les gratifiant au passage d'un enjoué "Amusez-vous bien les enfants mais ne faites pas trop les fous". Ensuite, elle ne pourra s'empêcher d'intervenir régulièrement pour voir si tout va bien, pour préciser qu'il reste du coca dans le frigo, pour remettre un peu d'ordre sur les tables, pour embrasser son grand fils qu'une telle attitude emplit de désespoir.

Mis à part cette pollution affective, la boom limonade se caractérise par la stratégie de l'attente niaise. Au début, les filles forment un groupe homogène que ne quittent pas des yeux les garçons. Les filles minaudent et les garçons rient très fort. Ils évaluent, notent, faisant le tri entre les envisageables et les "faute de mieux". Vous faites peut-être partie de ceux qui jusqu'à ce jour n'ont fait que regarder, espérant secrètement qu'elle ferait le premier pas. Elle est là dans le groupe de filles. Vous la regardez le plus discrètement possible mais bien décidé à tenter quelque chose. Comme toujours dans un groupe de garçons, il y a ceux dont vous êtes persuadé qu'ils ont fait le grand saut et qui font tout pour vous conforter dans cette idée.

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