mardi 6 novembre 2007

Chronique du matin (envie)

La dernière fois, je vous ai fait part du plaisir de retarder le lever, blotti au fond du lit, dans la chaleur de la nuit que l'on tente de retenir comme dirait...
Après ce premier plaisir, je me lève et surgit avec force le premier désir, désir incidieux, désir qui me caresse, désir qui engourdit ma volonté, désir qui me fait entrevoir la volupté, j'ai nommé le désir de se recoucher. Vais-je résister? Certains matins, c'est triomphalement que la volonté s'impose, où mon esprit prend le pas sur mon corps. La victoire de l'un ou de l'autre se décide en quelques secondes.

Sorti du lit, j'ai froid et je sens que je vais céder. Rapidement, pour me donner bonne conscience, je cherche à quel moment je vais pouvoir gagner du temps pour effacer le retard mais c'est comme les économies budgétaires, difficile de trouver le poste de dépenses que l'on pourrait contracter. M'en remettant à l'improvisation, je replonge dans le lit. Sentir la chaleur se déposer sur ma peau est source d'un divin plaisir. Il faut que je me roule sans vergogne dans ce plaisir solitaire car il ne dure que quelques secondes. Allez savoir pourquoi, mais rapidement le plaisir fait place à la mauvaise conscience, à cette réalité que je ne me suis accordé qu'un sursis.

A chaque fois je me dis que je n'aurais pas dû me recoucher. La volonté, cet instrument de torture que l'on glorifie, n'a pas le triomphe modeste.

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