mardi 6 novembre 2007

Lagarde devrait se rendre



J'étais prêt à fondre sur Christine, tel un rapace avide de sang sur sa proie, prêt à la déchiqueter, à la réduire en miettes, à la fouler d'un pieds vengeur, à lui faire avaler le micro, à lui faire goûter de la pompe à vélo pour lui signifier qu'elle me gonfle. J'étais prêt à tirer au bazooka sur l'ambulance. J'étais prêt à endosser les habits de Raoul. Et puis je me suis aperçu que ce n'était même plus une ambulance mais un brancard et je n'ai pu que baisser les armes. J'étais prêt à mettre un genou en terre et à prier, à prier pour qu'elle se taise, à prier pour qu'elle réfléchisse. Un retour en arrière pour expliquer ce début.

L'autre soir, j'écoutais distraitement les informations quand mon esprit, le mauvais, fut rebranché sur le secteur à l'annonce de la présence de notre ministre de l'économie. Le sujet était le prix du pétrole et ses répercutions sur notre pouvoir d'achat, pouvoir d'achat qui fait l'objet de toutes les attentions. Comme le dirait Vince, pas très fun le sujet et mauvais pour le karma. Donc, persuadé qu'elle allait nous gratifier d'analyses dignes du café du commerce, je m'apprêtais à prendre des notes. Dès les premières secondes je ressemblais à la Victoire de Samothrace.

Cette chère dame m'a découragé. J'étais consterné, j'avais honte pour elle. Pourquoi parler quand on n' a rien à dire? Si je n'avais qu'une chose à demander à un ministre c'est d'imaginer qu'il s'adresse à des personnes dotées d'une intelligence. Ayant pris la peine de l'écouter, les propos de Christine Lagarde étaient une insulte à mon intelligence. Qu'avons-nous fait pour mériter ça? Christine, tu ne me fais plus rire.

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