jeudi 6 septembre 2007

Merci Catherine

Hier matin, j'ai écouté la chronique de l'élégante et quelque peu décatie mais pas encore cacochyme Catherine Nay. Oui, je sais, je m'étais promis de ne plus l'écouter pour m'éviter de m'énerver bêtement mais je ne parviens pas à me sevrer. Peut-être le plaisir de la souffrance, de la frustration car à chaque fois que je l'écoute je dois vous avouer, et j'en ai honte, que j'ai envie de lui mettre des baffes, de lui faire subir les derniers outrages sur la table de la cuisine. Je le répète, j'ai honte d'avoir de telles pensées. Il y a sûrement une dimension sexiste dans cette affaire car , si il lui arrive de m'énerver, Alain Duhamel ne m'inspire pas de telles pensées.
Le sujet de notre chroniqueuse matinale était l'Education Nationale et la lettre du Président de la République aux enseignants.
Le sujet est lancé par Jacques Pradel qui compare l'EN (éducation nationale) à un mastodonte. Catherine Nay commence par parler d'un Etat dans l'Etat. Ensuite elle compare les enseignants à l'armée rouge, du temps de l'Union Soviétique précise-t-elle, terreur des politiques, qui ont eu la peau de plusieurs ministres. Ensuite couplet sur le budget qui est le plus élevé et en constante augmentation comme les effectifs (+80%). Elle laisse entendre que les enseignants en veulent toujours plus mais sans se remettre en cause. Ensuite elle pose la pertinente question " Peut-on faire bouger le mammouth?". Puis elle passe en revue toutes les bonnes mesures voulues par le Président de la République. Elle prend comme exemple l'étude du soir mis en place dans les ZEP, mesure qu'elle qualifie de révolutionnaire, précisant que là les enseignants sont d'accord car ils seront payés en heures supplémentaires défiscalisées. Oui monsieur. Le ton de sa voix nous suggère que l'argent est la seule motivation de ces enseignants.
Sa conclusion est qu'il ne faut jamais parler de réformes aux enseignants, conservateurs et réactionnaires dans l'âme. Non, il faut procéder par petites touches, histoire, je suppose, que cette bande de bolchéviques ne s'aperçoive de rien. Pour terminer, le rituel couplet, un tantinet méprisant, sur les syndicat qui sont toujours contre tout.
Petite phrase rigolote de la chroniqueuse:"On va supprimer 11 000 suppressions de postes".
Et c'est ainsi, qu'en guise d'analyse, Catherine Nay aligne les poncifs, les idées reçues, les clichés, les affirmations péremptoires, sombrant corps et esprit dans la facilité des vaines comparaisons qui transpirent le mépris, l'aigre ironie, la bêtise, l'ignorance du sujet abordé, la malhonnêteté intellectuelle et l'absence de respect envers des enseignants qui n'attendent pas tel ou tel homme politique pour faire évoluer leur pédagogie, pour se remettre en cause préoccupés qu'ils sont par la réussite de leurs élèves. A écouter Catherine Nay, sur Europe 1, on peut se demander qui sont ces indignes et inconscients parents qui osent encore confier leurs enfants aux enseignants.
Si je n'y avais pas pris garde lors de la première écoute, la suivante a révélé la vulgarité intellectuelle de Catherine Nay, encouragée par les ricanements consternants d'un Jacques Pradel semble-t-il encore traumatisé par Roswell. A l'évidence, Catherine Nay ne fait pas le pari de l'intelligence. Vacuité est peut-être le mot le mieux adapté à ses prestations.

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