lundi 23 mai 2016

Un soir au cinéma





A vrai dire, je n'avais pas l'intention de le voir. Je ne m'étais même pas posé la question. Depuis déjà plusieurs années, Almodovar est rangé dans le rayon des souvenirs. Je ne prends même plus soin de le dépoussiérer. Ses deux derniers films m'avaient au mieux laissé indifférent. Je l'avais ausculté le Pedro et j'avais diagnostiqué une woodyalenite aiguë qui se manifeste par la réalisation de film à la chaîne. Mais, pour faire plaisir, je me suis retrouvé dans la salle pour visionner "Julieta". Un film qui ne traîne pas en longueur. Bien filmé. Bien joué. De l'émotion. Beaucoup d'émotion. Énormément d'émotion enrobée d'une musique émotionnelle qui fait appel à l'émotion du spectateur. L'amour. Le drame. La vérité. Le mensonge. La haine. Les remords. La souffrance. Les regrets. Le doute. L'ombre. Des révélations. Le bonheur qui enfin se profile à l'horizon.
J'ai ressenti comme une sorte d'automaticité. Un enchaînement selon une recette éprouvée qui repose sur le secret, le non dit que l'on finit par découvrir, par entendre. Je n'ai pas retrouvé l'intensité, la force, la gourmandise, l'humour de ses films que j'ai aimés. (Attache moi, Talon aiguilles...)
Après avoir observé les yeux du public féminin à la sortie, j'en ai conclu que c'était un film pour les filles. Voilà bien une conclusion tout en nuance.  

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