Jusqu'au dernier instant nous partageons notre vie. Jusqu'au
dernier instant nous sommes éternels. Même si la vie nous a déjà fait vivre le
manque, le chagrin, la douleur, l'absurdité, nous nous refusons à croire que
cela se reproduira. Comment pourrions-nous imaginer que notre amour, que notre
tendresse, que nos regards, que nos sourires, que nos espoirs ne soient pas
assez forts pour retenir ceux que nous aimons, ceux qui sont notre raison de
vivre. La mort de ceux que nous aimons plus que tout arrache une part de
nous-même qui disparaît avec ces yeux qui se ferment. La vie se retire par vague, pendant que la mort écume, dans le blanc des crêtes, la fureur des cris de ceux qui s'éloignent, se perdent au fond de nos regards, s'accrochent à notre mémoire comme un sourire qui repousse notre désespoir. Allons-nous vivre comme
hier? Je me souviens d'hier, ce temps d'avant, d'avant que le temps ne soit un
poids. Les matins où l'air léger faisait onduler le cerisier.
Je le sens sur ma peau comme un appel. Le vent est toujours là qui m'offre son parfum. Il me supplie. Le jour d'après n'est jamais venu.
Je le sens sur ma peau comme un appel. Le vent est toujours là qui m'offre son parfum. Il me supplie. Le jour d'après n'est jamais venu.
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