mardi 4 octobre 2011

Vocabulaire

L'autre jour, installé à mon bureau, ne sachant pas trop quoi faire, je me suis mis à penser. J'ai une réserve de sujets auxquels j'accorde parfois une pensée. Je les mets de côté au cas où. Parmi eux, il y a ceux auxquels je ne pense jamais. Ils sont comme ces livres tout de cuir relié qui n'ont qu'une fonction esthétique et qui n'ont jamais et ne seront jamais ne serait-ce qu'ouverts.

Ce matin là je me suis demandé si une opinion se devait d'être exprimée pour exister. Sans trop réfléchir, je me suis répondu positivement. Cela tombait sous le sens. Je n'ai pas tardé à douter. J'ai des opinions dont je n'ai jamais fait part mais qui pour autant existe. Le choix du verbe exister n'était pas judicieux.

Toujours à mon bureau, j'ai laissé tombé. Comme une masturbation qui dure trop longtemps, une idée trop longtemps agitée fatigue.

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