vendredi 7 octobre 2011

Pépin



Je dois vous avouer que je ne le connaissais pas. J'avais dans l'idée de fustiger, vous remarquerez comme j'aime fustiger, l'idolâtrie qui s'est emparée d'un certain monde, d'un grand nombre de nos journaux à la mort d'un de nos dieux modernes. Et puis je me suis demandé à quoi bon vouloir comparer l'incomparable, pourquoi vouloir opposer?

A deux heures du matin : clair de lune. Le train s’est arrêté
au milieu de la plaine. Au loin, les points de lumière d’une ville
qui scintillent froidement aux confins du regard.

C’est comme quand un homme va si loin dans le rêve
qu’il n’arrive à se souvenir qu’il y a demeuré
lorsqu’il retourne dans sa chambre.

Et comme quand quelqu’un va si loin dans la maladie
que l’essence des jours se mue en étincelles, essaim
insignifiant et froid aux confins du regard.

Le train est parfaitement immobile.
Deux heures : un clair de lune intense. Et de rares étoiles.

Tomas TranstrÖmer

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