mardi 14 juin 2011

Journée mondiale du don du sang

La Syrie n'est pas la seule dictature. En règle générale, dans une dictature, si l'on ne met pas sa vie en danger, on ne risque rien. Même si l'on ne connaît pas toutes les règles, avec l'expérience, la peur et la méfiance on les découvre. Comme toutes les libertés ne peuvent pas être exercées, aucun syrien n'est libre. Ne pas être libre n'empêche pas de vivre. Il faut être prudent. En règle générale, lorsque l'on est vivant, la vie est plus importante que la liberté. Dans une dictature, chaque jour qui passe rapproche de la liberté.

Bien sûr, une dictature engendre des morts. Il est aussi possible de quantifier les condamnés pour délit d'opinion, pour mise en danger des intérêts suprêmes de l'état, pour propagation de fausses nouvelles, pour avoir fomenté un complot, pour intelligence avec une puissance étrangère, pour avoir fait preuve d'humour. Et puis, il y a tout ce que les doigts ne peuvent pas compter.

Sans que l'on sache où se trouve la limite, les souffrances qu'une dictature inflige sont supportables pour les démocraties. C'est le prix de ce produit que l'on appelle stabilité. A quoi sert ce produit? Pour faire simple, il concoure à notre tranquillité et à notre prospérité. La souffrance n'est pas inutile. C'est en quelque sorte un investissement immatériel.

Il arrive parfois que la dictature dépasse les bornes. Ce sont les démocraties qui décident si il y a ou non dépassement. Le plus souvent c'est lorsque le dictateur perd le sens de la mesure. L'intensité de la répression dépasse l'entendement. Pour tout dire, il y a trop de morts en peu de temps. Le prix de la stabilité est victime de l'inflation. Faut-il attendre que le prix baisse?

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