jeudi 14 octobre 2010

Unique pensée

Le toujours jeune François Baroin, ministre du budget, a déclaré que le bouclier fiscal créait un sentiment d'injustice. Ni une ni deux, je me suis dit qu'enfin il se rendait à l'évidence et avec lui toute la majorité car je ne pouvais penser qu'une telle déclaration n'ait reçu l'aval de notre président. Ces propos ont, peu de temps, fait la une. Perfides, les journalistes sont allés demander leur opinion à ce que l'on appelle les leaders de la droite. Xavier Bertrand a répondu mais à côté. Son meilleur ami, Jean-François Copé a lui répondu qu'il ne fallait pas faire dire aux gens ce qu'ils ne disaient pas.
Je me suis interrogé sur le sens de cette phrase. J'ai d'abord pensé que Jean-François nous expliquait que François ne s'exprimait pas à titre personnel et donc qu'il ne l'avait pas dit mais se contentait de dire ce que d'autres pensaient. Poussant la réflexion plus avant, je me suis dit que je faisais erreur. Jean-François nous a en fait expliqué qu'effectivement François traduisait un sentiment exprimé par la pensée par certains français, du moins je suppose, mais comme ces même français ne l'avaient pas exprimé avec des mots, l'on ne pouvait effectivement leur faire dire ce qu'il n'avaient pas dit.

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