vendredi 8 octobre 2010

Second Floor Orchestra, c'est extra

Alors que j'écoutais le nouveau disque de Robert (Plant) dont je vous parlerai un peu plus tard, s'afficha sur mon portable un message de Jorge "Salut.(Jorge est parfois un peu familier) Peux-tu écrire un texte de présentation pas trop court ni trop long sur SFO?" Tellement fier et mon égo ainsi flatté je n'ai pu que dire oui. Ayant accepté, il me fallait écrire. Je dois vous avouer que je ne savais pas comment m'y prendre. Après un premier jet, je n'ai pas tardé à me rendre compte que je n'arrivais pas à rentrer dedans. Mais avec l'aide tout en douceur de ma tendre et chère et avec celle rèche et sans concession d'un rocker de mes amis, j'ai réussi à pénétrer le coeur du sujet. Une fois n'est pas coutume, j'ai essayé d'être sobre.

Second Floor Orchestra, SFO pour les speed, est de retour avec CD sans concession. Mais pour ceux qui l’ont rencontré ne serait-ce qu’une fois, il n’était pas parti, toujours présent dans nos souvenirs, dansant dans nos regards, mélodies en boucles d’oreille. SFO est un groupe en trois dimensions. La musique, le plaisir, le partage. Libre à nous d’entrer dans la quatrième pour y retrouver Philippe guitariste entré dans les cordes, Manu touche à tout aux claviers, Jorge aux cordes vocales, Nicolas batteur à fleur de peau et Christophe bassiste toujours grave, cinq individualités qui forment un groupe. Sur scène une seule et même partition les rassemble, celle du plaisir de jouer ensemble. Chaque solo est porté par les quatre autres et contient une part de chacun. Leurs fans ne disent jamais qu’ils vont à un concert mais qu’ils participent à un concert de SFO. Leur musique nous est offerte, donnée. Généreux, ils s’en dépouillent pour sans cesse nous offrir quelque chose de nouveau, d’inconnu qui nous surprend et nous est familier.
Comme aurait pu le dire les Neil Young « SFO is walking into Clarksdale ». Malgré des parcours, des expériences qui les différencient, les musiciens de SFO partagent une même source que leur inspiration rend bouillonnante. Leur musique est durable, des mélodies qui portent et enrobent les paroles. Ils se sont frottés aux plaques diatoniques qui ont traversé l’Atlantique et la Manche pour à leur tour émerger d’un bain de blues, de rock et de pop. Ils ont pris possession de l’étage laissé vacant depuis le départ de J Geils Band, Lynard Skynard et autres Yardbirds. A l’étroit dans le monde parfois étriqué des courants, des styles et des chapelles, ils ont abattu avec élégance les cloisons pour agrandir l’espace de leur inspiration. Ils n’ont pas fait de mélange, ils n’ont pas fabriqué le lien qui les aurait enchaînés, ils ont créé un nouvel étage mélodique qu’ils nous invitent à rejoindre sans tarder.

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