lundi 25 octobre 2010

Déflation



Au hasard de mes lectures (le hasard n'existe pas) je suis tombé, je tombe souvent, sur un article dont la fellation était le sujet. Cette pratique buccale, contrairement à la sodomie, a me semble-t-il terminé de gagner du terrain puisqu'une enquête de 2006 a révélé que 80% des français ont déjà fait l'expérience de cette pratique. Rien pour autant ne permet d'affirmer que le plaisir était au bout. On ne connaît pas le taux de récidivistes.

Vous allez me demander pourquoi aborder ce sujet. Tout comme la loi sur les retraites, la fellation met en évidence des inégalités tant générationnelles que sociales. Deux exemples suffiront. L'enquête met en évidence que les tranches d’âge entre 25 et 49 ans sont celles qui déclarent le plus avoir eu une expérience fréquente de la fellation dans les 12 derniers mois (plus de 60%), une proportion qui descend à 22% chez les femmes de 60-69 ans ce qui fait dire aux enquêteurs "Plus on est jeune, plus on suce."

Le deuxième exemple concerne le milieu social. L'enquête montre que "La sexualité orale est moins souvent déclarée par les personnes sans diplôme et les femmes de milieu populaire. En revanche, la fellation l’est beaucoup plus chez les femmes ayant un diplôme supérieur, les cadres et les professions intellectuelles. Une des explications à ce phénomène tient dans le fait que les personnes des milieux sociaux les plus favorisés ont une aptitude sociale à se distancier de la norme dominante, en l’occurrence celle d’une sexualité pénétrative." Ce dernier mot a été inventé pour les besoin de la cause.

Comme il existe le minimum vieillesse, le seuil de pauvreté ou la pension de réversion, la classe défavorisée n'a que très peu voie au chapitre.

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