jeudi 14 octobre 2010

Quel courage!

En fin de semaine dernière notre premier ministre est allé rendre visite aux soldats français qui ont été blessés en afghanistan. Si je le sais c'est qu'il nous l'a dit. Pourquoi maintenant? Un trou dans son emploi du temps, la patrie reconnaissante ou peut-être un message à nous transmettre.
A la sortie de l'hôpital ou un peu plus tard, notre ami François nous fait part de ses impressions car il est semble-t-il très impressionné. Il a découvert de jeunes hommes qui, par idéal, sont allés défendre la paix et la liberté au péril de leur vie. Ils ont été blessés et souffrent dans leur chair. Et malgré cela qu'ont-ils dit à François? Qu'ils étaient impatients de repartir au front pour continuer leur mission.
Après avoir fait le compte rendu de sa visite, François nous fait part de son sentiment. Il se dit impressionné par la détermination de ces jeunes soldats. C'est pour lui une véritable leçon de courage et un sujet de réflexion. Il se sent lui-même galvanisé. Il ne précise pas que l'idéal de ces jeunes soldats est mis au service d'un des pouvoirs les plus corrompus.
Mais peu importe. Notre ami François a une idée en tête que l'on finit par découvrir. Il termine son intervention par "Dans une société qui parfois donne le sentiment d'être plus revendicative que constructive, ces dix blessés m'ont donné un formidable message d'espoir et une très grande leçon de courage", Vous allez me dire que c'est de bonne guerre.
Créer des catégories de français pour les opposer est devenu un élément de dialogue social. Les bons et les mauvais, ceux qui travaillent et ceux qui font grève, ceux qui sont silencieux et ceux qui s'expriment... Mais ce qui m'a choqué dans les propos de notre premier ministre c'est qu'il utilise, dénature, détourne à son profit la souffrance et l'engagement d'autrui.

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