lundi 18 octobre 2010

Mauvais français

Lorsqu'un journaliste a demandé à notre ami Eric Besson quelle était sa définition du bon français, il a répondu qu'un bon français était celui qui respectait, et j'ajouterais qui fait siennes, les valeurs de la République. La solidarité est une de ces valeurs. Cette valeur n'est pas à géométrie variable. Je suis ou je ne suis pas solidaire. Je ne peux l'être à moitié, à mi-temps. Certainement conscient qu'il n'est pas facile d'être un bon citoyen, notre ministre se fait fort de fabriquer les bons français.

Hier, je me suis dit qu'il allait avoir du boulot. Vendredi j'ai utilisé ma voiture. Comme le réservoir était loin d'être vide j'ai fait confiance au gouvernement qui affirmait à plusieurs voix qu'il n'y aurait pas de pénurie de carburant et j'ai été solidaire avec ceux qui avaient vraiment besoin de faire le plein. Afin de ne pas participer à la fabrication de la pénurie, je ne me suis pas arrêté à la pompe. J'ai attendu, bêtement, d'en avoir besoin, c'est à dire dimanche soir. Comme vous vous en doutez, toutes les stations étaient fermées. Je me suis demandé ce qu'allait faire notre ami Eric pour que tous ceux qui n'ont pas été solidaires avec moi deviennent de bons français. Va-t-il faire comme son collègue le ministre des transport? Ayant appris que des malins avaient profité de la situation pour augmenter leurs prix, il a répondu en substance que ce n'était pas un geste civique.
.

Aucun commentaire: