mercredi 4 juin 2008

Chronique du matin

Lors de la dernière chronique, je vous faisais part de certains désagréments qui étaient liés à la prise du petit déjeuner.
En dehors du bol qui se renverse, surtout si vous êtes le dernier à vous servir et que la cafetière est vide, vous avez d'autres sources de contrariété. Le filtre à café mal placé. L'eau passe directement du réservoir à la cafetière en évitant soigneusement la mouture. Au mieux vous obtenez une eau chaude légèrement teintée. Vous pouvez aussi être victime de la cafetière qui n'a pas été mise en route. Le preneur de petit déjeuner contrarié se reconnaît généralement par l'utilisation de formules et de mots qui dénotent l'agacement et le dépit extrêmes qui envahissent son esprit.

Il arrive que vous tombiez nez à nez avec le pot de confiture qui contient un repas complet. Outre la confiture, vous discernez du beurre, des miettes de pain, des restes de fromage blanc, un filament de nutella, un liquide qui peut être un mélange de chocolat et de café et quelques traces d'autres confitures, plus tout ce qui ne peut être repéré à l'oeil nu.

Le preneur de petit déjeuner n'est pas toujours solidaire et se croit souvent solitaire. Il va manger à sa faim sans se préoccuper de savoir si d'autres vont venir après lui. Si sa gloutonnerie provoque une rupture de stock, soit il quittera la table avant l'arrivée du prochain, soit, suite à votre plainte de n'avoir plus rien à manger, sans daigner vous regarder il vous répondra que vous n'aviez qu'à arriver plus tôt. Ceci est la remarque typique de l'adolescent en quête d'affirmation de soi.

Mais le petit déjeuner est aussi un moment de plaisir.

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