Je vous remercie d’être venus si nombreux car, comme me l'a dit mon beau-frère Alain, compte
tenu du programme ce n’était pas gagné d’avance. Je sais que plusieurs parmi
vous ont conditionné leur présence
au fait que je ne fasse pas de discours. Je dois vous avouer que cette
exigence m’a profondément et durablement affecté mais j’ai accepté de
renoncer pour le bien commun. Je me contenterai donc d'un propos
liminaire. Pour les profs de sport présents je précise
qu'un propos liminaire est un propos placé au début d’un discours. Je remercie tous ceux grâce à qui le concert de ce soir peut avoir lieu.
Le concert devait débuter à 20h et il est 20h30.
Jean-Baptiste, qui fait office de leader, m’avait dit « Tu vas voir,
nous on est des pros, à 20h tapante je balance
le premier riff. » Comme me l’a dit Jorge « Ça c’est sûr, c’est des
pros mais on ne sait toujours pas de quoi ». C'est vrai que Jorge, c'est pas un tendre. Alors de quoi la Sainte Sixtus est-elle le nom? Deux accords sur tous les tons qu'on appelle le rock, des Stones aux Blues Brothers en passant par les who, Bob Dylan et les Pogues.
Quoi qu’il en soit, nous sommes réunis ce soir pour participer au dernier, à l’ultime concert de
la Sainte Sixtus. Nous le devons à Jean-Philippe, bassiste de son état, qui va nous quitter.
Comme me l'a dit Grégory, nouvellement agrégé, en arrêtant le premier, Jean-Philippe a prouvé qu'il était le plus lucide de la bande. Et puis Jean-Baptiste, nouvellement recruté à l'INSA, m'a juré qu'il n'y en aurait pas d'autre, que c'était vraiment le dernier concert. Je sais que
parmi vous nombreux sont ceux qui, sans trop y croire, attendaient avec impatience cette toute dernière prestation car comme me l’a dit Emmanuel, ça nous évitera de nous
les fader encore une fois au prochain Rock est dans le pré. Mais chacun
sait que nous finirons bien un jour par les regretter et ce dernier
concert marquera le début de notre nostalgie.
Encouragez-les, je les sais tendus comme des peaux de tom. On s'accorde à dire qu'ils sont sur la corde raide.
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