vendredi 15 février 2013

Pour changer

Un matin. Je m'étais extrait du lit, de sa chaleur. J'abandonnais les oublis du sommeil, les plis laissés par mes rêves. Remettant à plus tard mes habitudes, je suis allé dehors. Il faisait jour. J'ai laissé ma peau me parler. Je ne bougeais plus et j'écoutais. Le vent glissait sur mon visage et m'aidait à en identifier chaque partie. Je goûtais la caresse sur mes lèvres. Pour ressentir, je fermai les yeux. Mon esprit parcourait les rides de mon front, passait d'une paupière à l'autre, rebondissait sur mes cils, prenait de la vitesse sur l'arête de mon nez, s'envolait et atterrissait sur une joue après avoir survolé mes oreilles. Tout cela et quelques autres choses formaient mon visage que j'offrais aux regards. Je me demandais quelle pouvait être l'intimité d'un menton exposé ainsi à la vue de tous. Que voyait-on à la vue de ce visage. Les questions se sont évaporées avec la chaleur du soleil. Je me suis appuyé contre le mur et j'ai attendu.

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