jeudi 28 février 2013

Pas de fumée (2)

Un ami de Magritte relate cette anecdote dans un livre de souvenirs.
"Comme tous les hommes, Magritte aimait sa femme. Elle s'appelait Georgette. Comme tous les hommes, Magritte aimait sa femme mais... Comme certains hommes, il lui arrivait de ne pas résister. Je ne sais pourquoi, je lui avait un jour fais remarquer que pinceau et pénis avait la même racine étymologique. Même s'il n'avait pas une vie mondaine très développée, il lui arrivait de participer à des vernissages, des conférences et il fit partie de plusieurs mouvements artistiques dont certains membres avaient un bon coup de pinceau. C'est ainsi qu'il fit ce que l'on appelle pudiquement des rencontres. Il ne pouvait, après coup s'empêcher de m'en parler. Sa confidence commençait toujours par "Tu sais, l'autre jour..." Il avait conscience, me disait-il, que ces aventures n'avaient rien avoir avec son physique ou un quelconque charme naturel. Le récit était toujours succinct. Aune exception près. Cette fois là, il me demanda de passer à son atelier.
"Tu sais, l'autre jour..." Je l'interrompis pour lui faire remarquer que si c'était pour ça qu'il m'avait demandé de venir, il me faisait perdre mon temps. J'étais prêt à partir, quelque peu contrarié, mais il me pria instamment de rester car cette fois ci c'était différent."    

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