mercredi 6 février 2013

Chronique du matin

Ce matin, sous la douche, l'envie de penser à mon corps m'est revenue. J'étais en train de me savonner. Ma main, le savon lové en son creux, glissait de ci delà, passait par les pleins et les déliés selon un parcours prédéfini. Contrairement à l'habitude, mes yeux étaient fermés ce qui n'était pas une prise de risque dans la mesure ou les yeux ouverts ou fermés je trouve aisément l'organe que je souhaite laver. Cette tournure de phrase pourrait laisser penser que je ne me lave pas en totalité. C'est exact. Par exemple, je ne me lave jamais le dos. Il est d'une part pour partie inaccessible et d'autre part je l'utilise très peu dans la journée. Il y a d'autres parties qui n'ont pas  le plaisir de bénéficier de mes caresses savonneuses mais je les passerai sous silence, sauf si vous insistez. Donc les yeux fermés, je sentais glisser la mousse le long. Le long d'un peu tout. La mousse passait du dos aux fesses. C'est à ce moment que j'y ai repensé. Je les ai contractées et d'un doigt j'ai vérifié que le creux sur le côté était toujours présent. J'ai deviné le sourire sur mes lèvres. Je ne sais pas si j'ai été rassuré mais je me suis souvenu de ce que m'avait dit ma dulcinée à savoir que les femmes regardent les fesses des hommes, ce qui a été une révélation. Le doigt passant d'un creux à l'autre, je me suis demandé en quelles circonstances, à quels moments les fesses deviennent-elles un cul?  

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