mardi 19 février 2008

Après...le déluge

Souvent, nos hommes politiques, du moins ceux dont le micro semble être un prolongement naturel de la bouche, ne se lassent pas de nous dire qu'ils sont responsables devant les électeurs, devant le peuple français. Il est probable que dans leur esprit, cette affirmation soit un gage de sérieux, voire de courage.

Depuis quelques temps, je m'interroge sur le sens, la valeur de cette responsabilité brandie comme un étendard. Il y a quelques jours j'ai lu deux informations qui ont relancé ma réflexion sur le sujet. Les deux gouvernements du précédent quinquennat avait pris, devant le peuple français, d'une part l'engagement de rénover un certain nombre de chambres d'étudiants et d'autre part, priorité nationale, de développer une politique en faveur des personnes handicapées. Les bilans concernant ces deux engagements ont montré que la moitié des chambres qui devaient être rénovées l'ont été et que compte tenu de l'absence de plusieurs décrets d'application, la loi concernant les personnes handicapées ne peut que partiellement être mise en application, sachant qu'au cours des neuf derniers mois, la situation est restée en l'état. Nous pouvons supposer qu'il y a d'autres exemples puisque un certain nombre de lois ne donne jamais lieu à décret.

Quelle est la responsabilité des femmes et hommes politiques qui se sont engagés? Certains font partie du gouvernement actuel, d'autres sont des élus de la République. Nous savions qu'ils n'étaient pas coupables, pouvons-nous dire qu'il ne sont pas responsables ou que c'est nous, citoyens, qui sommes irresponsables?

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