jeudi 6 décembre 2007

Merci Laurent


Aujourd'hui, je vous propose une contribution de Joseph qui exprime une opinion quelque peu extrémiste, qu'un peu de pédagogie devrait ramener à la raison. Mon cher Joseph, nous vous écoutons.

" Il semble qu'il n'y ait rien de plus urgent aujourd'hui que d'augmenter le pouvoir d'achat des français. Nous avons donc un pouvoir, celui d'acheter plus, pouvoir qui se transforme en devoir d'achat. Acheter est devenu un acte civique, un deuxième bulletin de vote. Notre président a-t-il le pouvoir de nous acheter? Sommes-nous devenus des cimoyens de consommer?

Vous allez dire "Encore un donneur de leçon qui a les moyens de s'indigner". C'est vrai, je ne fais pas partie des plus malheureux, bien que, comme le dit fort justement un de mes beaux-frères, on adapte son train de vie à son salaire, ce qui veut dire que, quelque soient les augmentations de salaires, à la fin du mois il manque toujours quelque chose pour faire la soudure. Mais je quitte volontiers le terrain du pouvoir d'achat qui n'est pas le sujet de cette chronique.

Je souhaite vous faire partager les propos de Laurent Wauquiez, porte parole du gouvernement. Il s'exprimait sur le pouvoir d'achat. Comme beaucoup d'hommes politiques de la majorité, il emploie l'expression "On met les choses sur la table" ce qui est prendre le risque de provoquer des déceptions. Cette expression n'est pas utilisée par les femmes. Ensuite, concernant la rémunération des heures supplémentaires exonérées de charges sociales, il précise "Quand un employeur met cet argent-là pour son salarié, personne ne va se servir au passage". Un peu plus loin, il croit pouvoir affirmer "La plupart de ceux qui travaillaient avaient le sentiment qu'on leur reprenait ensuite le fruit de leur labeur, via notamment les impôts et les charges sociales". En deux petites phrases il remet en cause les symboles de la solidarité, de la cohésion que représente l'impôt, cet outil de redistribution des richesses. Dire que "personne ne va se servir au passage" donne un caractère illégitime à l'impôt, l'assimile à du vol. L'injustice supposée de l'impôt est renforcée par l'utilisation de l'expression "qu'on leur reprenait ensuite le fruit de leur labeur". On pense à ce dessin qui représente le tiers-état qui supporte sur son dos le clergé et la noblesse. Une société qui ne repose pas sur la solidarité est une société qui n'a pas de projet, pas d'avenir, qui n'a rien à transmettre. Les propos de Laurent Wauquier sont une brique de plus dans l'édification de l'individualisme".

Bien. Nous remercions Joseph mais je tiens à rappeler que Nicolas Sarkozy a été élu par 53% des français. Il fait ce pour quoi il a été élu. Les choses sont sur la table.

Aucun commentaire: