mercredi 24 septembre 2014

Celui d'après

«Il arrive que nos cœurs soient profondément liés à un partenaire de long terme, mais que nos corps s'ennuient.» Cette phrase de Andi Schreiber m'est revenu à l'esprit. Un homme plutôt voûté marchait vers la sortie du jardin. L'évidence m'a heurté. Un jour, mon corps ne serait plus désiré par personne. Plus aucune femme n'aura envie de le caresser, ni même de le regarder. Aucune main ne glissera plus entre mes cuisses. Plus aucune bouche n'accueillera mon désir. Plus aucune lèvre ne me fera fondre. Même ma main n'aura plus envie. je haïrai les souvenirs. Le souvenir de nos étreintes, de ces moments où je disparaissais dans ton souffle, où je m'évanouissais entre tes bras, où je me noyais dans ton plaisir. Ma vie se dissimulera dans le lointain. Je pensais à ce jour, ce jour où je serai ignorant, ignorant qu'une dernière fois dans l'aire d'un lit j'aurais repris mon souffle.
Comme si je voulais oublier ce qui allait se passer, je me suis levé. J'ai regardé autour de moi. Je n'avais pas envie de rentrer. Même si bientôt le soleil se contenterait de se laisser deviner, j'avais mieux à faire. J'avais envie de volupté et d'abandon.  

Aucun commentaire: