lundi 15 septembre 2014

Celui d'après

Je n'ai jamais trouvé cette âme. Ni après avoir passé la porte ni dans cette église. Après m’être assis sur le banc, je consacrai quelques minutes à observer mon environnement. Je n’étais qu’un regard. La sobriété du lieu me reposait. Elle me préservait d’une introspection. Je n’allais découvrir aucun secret, aucune vérité. Je regardai la croix. Du bois, sur lequel était fixée une sculpture. Le message m’échappait certainement. Les vitraux retraçaient le chemin de la souffrance, du sacrifice, de cette quête du pardon qui ne peut qu'atténuer la culpabilité. En observant ces signes forçant le trait d'une condition humaine peu enviable, j'étais dans l'obligation de m'avouer que je n'étais pas étranger à cette représentation. Même si je voulais apparaître comme un étranger en ce lieu, comme un élément neutre, je devais bien m'avouer que ma vie était parsemée de culpabilité. Malgré mes efforts de légèreté, j'étais un coupable dans l'âme. Parfois coupable de tout et parfois coupable sans en connaître l'objet. Pourtant, ce que je voyais finit par m'insupporter. La représentation d’un esprit, d’une souffrance était une contrainte, un obstacle. Je n’avais besoin de rien pour croire. Être en vie me suffisait. 

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