mercredi 29 février 2012

Pour rire

Il se regarde mourir dans le miroir

Sorte de reflet terne d’un mouroir

Déjà sur sa peau l’air du couloir

Le caresse en ce dernier soir

Il pose son stylo. Il lit et relit ce qu’il vient d’écrire. Il a toujours essayé d’écrire quelque chose de définitif, qu’il serait allé chercher au plus profond de lui-même. C’est peut-être ce que l’on appelle sa vérité. Il n’a jamais fait que semblant d’y croire. A titre personnel, il n’a jamais été un adepte de la vérité. Dans la mesure du possible, il l’a gardée pour lui. Et puis la vérité est une denrée périssable, évolutive, que la lumière du jour ne suffit pas à éclairer.

Il laisse s’échapper ses souvenirs

A quoi bon garder une mémoire

Le passé finit toujours par s’enfuir

Emportant avec lui le désespoir

Une fois son corps privé de souffle, que restera-t-il ? De quoi se souviendront-ils ?

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