mardi 31 mai 2011

TINA


Pour tout dire, je m'en doutais. Revenons en 2007. Cette année là nous avons découvert que nous étions depuis 1968 sous l'emprise de la pensée unique. Pour faire court, cette pensée unique était responsable de l'état de délabrement dans lequel se trouvait notre pays. Il est difficile de définir, à l'instar de celui de politique de civilisation, le concept de pensée unique. De façon paradoxale, la pensée unique est la pensée qui est en désaccord avec la votre. Les pensées uniques se sont ainsi multipliées.

Quoi qu'il en soit, notre président s'était fait fort de lutter contre la pensée unique en nous démontrant qu'il y avait toujours une alternative. Pouvait-on proposer meilleure idée pour nourrir le débat démocratique? Et puis assez rapidement, il a fait sien l'acronyme thatchérien TINA « There is no alternative ». Il n'y avait plus qu'une seule politique possible, celle du bon sens, du pragmatisme, du tout est sur la table, du je vais vous dire la vérité, du j'assume mes responsabilités, du les français ne m'ont pas élu pour, du les français veulent que. Je dois en oublier. Il est vrai que l'opposition politique a beaucoup fait pour que TINA s'installe durablement sur le devant de la scène.

"Il n'y a pas d'alternative"
Gérard Mordillat, Bertrand Rothé


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