mardi 3 mai 2011

Justice

Après Kate et Will, après Jean-Paul, Ousama est arrivé sur le devant de la scène. Comme affamé, à l'affût, journalistes, experts, spécialiste, anciens ministre, anciens militaires, anciens agents de renseignement, anciens qui savaient, anciens de jadis et naguère se sont jetés sur la mort d'un fantasme. A coup d'émissions, d'éditions spéciales, de nous interrompons le cours normal, nous avons été assaillis dès notre réveil par les témoignages, les analyses, les suppositions, les déclarations, les interventions, les prévisions.

Cet homme est mort. A sa recherche depuis 10 ans, on peut comprendre la satisfaction des Etats Unis. Mais sur le fond, rien ne change. Le terrorisme est toujours présent. Il existait avant Ousama et existera après.

Il est étonnant que l'on puisse affirmer que justice est faite. Nos dirigeants, à juste titre, aime à nous répéter que nous vivons dans un monde de droit. En ce qui concerne Ousama, la justice n'a pas été rendue. Peut-être une vengeance a-t-elle été assouvie. Même les dirigeants nazis ont eu un procès. La mort, même involontaire, ne saurait faire office de justice.

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