mercredi 23 avril 2008

Quoi que



Vous aurez certainement remarqué que le temps a passé depuis mon dernier commentaire politique. Je dois vous avouer que depuis plusieurs semaines, l'exercice qui consiste à faire de l'humour sur le dos de nos femmes et hommes politiques devenait trop facile. Je n'avais, muni d'un bazooka, qu'à m'installer au coin de la rue et attendre cinq à dix minutes que passe l'ambulance. Même le comique de répétition risquait de ne plus faire effet. Ma roquette risquait de se perdre au milieu des autres. Les victimes changeaient de camp.

Ce n'était pourtant pas l'envie qui me manquait de tirer dans le tas, de les exploser, de les réduire en charpie, comme disait Pierre, de faire voler en éclat leur vérité, de piétiner leur bon sens, de faire une pipe de leur langue de bois. J'étais là, prêt à bondir, à planter mes crocs et mes griffes dans les rondeurs de Roselyne, à faire subir les derniers outrages à Rachida, à étrangler Xavier pour ne plus l'entendre dire "je vais vous dire la vérité". Et puis nous avons eu cette avalanche de ce que l'on a appelé les couacs. Pendant un moment, je me suis dit" Vas-y mon gars, traîne les dans la boue, leur bêtise le justifie". Quoi que...

Pourquoi cette soudaine retenue, ce laxisme diront certains? Plusieurs raisons. Même nos ministres ont le droit d'être humains, donc de se tromper, de dire des bêtises, de se contredire. Par ailleurs, autant je prenais plaisir à tirer sur les tanks avec mon lance-pierre, autant me mêler aux retourneurs de vestes ne me convient pas. Je ne dis pas que je ne céderai pas à la tentation, c'est si bon.

Aucun commentaire: