vendredi 9 octobre 2015

Nadine France

Au début, je n'avais que le titre. Il se suffisait à lui-même. La sobriété me commandait de m'arrêter là. Tous autant que nous sommes, n'en avions-nous pas déjà trop dit, trop entendu, trop lu? Mais il faut toujours que j'en rajoute. Ce qui confirme que lorsque je parle des autres, je parle avant tout de moi. What the fuck! (j'adore cette expression, qu'un site traduit par "que diable"). J'ai longuement réfléchi, ce qui je vous le concède n'excuse rien, et j'en suis arrivé à la conclusion que j'étais Nadine. Je n'irai pas jusqu'à porter un tshirt à son effigie mais ma réflexion m'a fait cheminer jusqu'à la conclusion suivante : je suis responsable de Nadine et de ce qu'elle dit. Mais à quel titre, allez-vous me demander? Ce qu'a dit Nadine est un aboutissement. Elle est allée au plus près du bord de la falaise mais elle n'est pas allée au bord de cette falaise du jour au lendemain. Si au début, elle avait peut-être le vertige, peut-être dis-je, elle a vu tous ses proches qui d'abord s'en approchaient et finissaient par jouer les équilibristes. Alors pourquoi pas moi, s'est-elle dit. Et voilà. Ce qui m'étonne, c'est que ses amis lui refusent de jouer les équilibristes à son tour. Je suis responsable parce que tout cela se passe dans mon pays et que je n'ai rien fait pour l'empêcher. Je n'ai rien dit. Nadine n'est qu'un reflet et chaque jour qui passe, je me dis (je m'en dis des choses) qu'un jour il finira par être trop tard. 

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