lundi 8 juillet 2013

On the back

Nous étions vendredi, plutôt assez proche de samedi. Ce moment où les projets du week-end nous font un clin d’œil. Deux jours où les obligations la mettent en veilleuse, deux jours durant lesquels j'ai la sensation d'être le maître du temps, le maître de mon temps. J'avais prévu de faire ça, d'aller là, de rencontrer machine, machin, de lire, d'écrire, de me promener, de m'arrêter pour laisser passer le temps. En règle générale, le contenu du week-end est de l'ordre du fantasme. Je mets beaucoup d'énergie dans l'organisation de ces deux jours. Comme souvent, les préliminaires me suffisent. Au bout du bout, même si je ne fais pas grand chose, je sais que j'aurais pu.
Toujours est-il que nous étions vendredi, ce moment où dans leur façon de quitter le bureau, de vous dire bon week-end, de bouger avec d'amples gestes comme si ils n'allaient jamais revenir, certains de vos collègues vous donnent l'impression qu'ils vont s'éclater comme des bêtes et qu'ils vont revenir lundi en vous disant "Putain, qu'est-ce qu'on s'est foutu" comme si nous, nous nous étions fait chier comme des rats morts.
Pour ce qui me concerne c'est calmement et humblement que j'ai quitté le bureau. Faut croire que je me doutais de quelque chose.
Je vous la fais courte. Je me suis couché vendredi soir. Samedi matin, comme la majorité d'entre vous, je me réveille avec l'intention plus ou moins ferme de finir par me lever. J'amorce le mouvement de celui qui va poser le pied gauche sur le parquet, ma place dans le lit fait que je me lève du pied gauche tous les matins, et je n'ai pas pu poser le pied. Une douleur vive m'a cloué sur place. Mon ami lumbago était de retour. J'ai remis le tout sous la couette en me disant que lundi serait un autre jour.






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