jeudi 20 juin 2013

Si peu

Ce matin j’ai écouté une chronique qui tentait de répondre à la question « Pourquoi quelque chose plutôt que rien ? » J’avoue que je n’ai rien retenu mais j’ai pris un certain plaisir à écouter la voix, les mots du scientifique qui essayait de m’expliquer. J’ai laissé infuser. Un peu plus tard, j’ai repris cette question. Je me suis dit que s’intéresser, ne serait-ce que quelques secondes, au rien, c’était déjà quelque chose. Ma pensée lui donnait une existence sans que je puisse en donner une définition. Comme pour l’origine, le rien est une notion difficile à concevoir. Quand je me concentre sur le rien, je sens poindre les ondes de l’incertitude. Le rien est au quelque chose ce que le surréalisme est à la poésie parnassienne. Je me tiens à la rambarde tout en observant une partie de moi-même sombrer dans ce rien. Ne serais-je même pas peu de chose ?

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