jeudi 10 janvier 2013

Toi

Dans ton regard j'étais ton autre toi
L'obscurité impénétrable 
Une prière autre 
Sur les branches de notre croix
Le jour était un matin qui fuyait le ciel
La lumière se perdait dans la terre
Elle s’obstinait jusqu’à la disparition
Et laissait se répandre le froid
Les vagues s'étaient échappées
Jusqu'à se confondre
Pourquoi s'obstine cette question
De l'amour sans destination
Qui arrache l'horizon
Pourtant je sentais battre mon cœur
Attendant que me quitte la peur 
La perspective s'estompait
Le coin de la rue était un souvenir
Elle ne s'était pas éloignée, je l'avais laissée partir
Je revois les courbes de son visage
Ses joues que réunissaient ses lèvres
Les phrases qu'elles formaient enrobaient mon âme
Dans son regard s'ouvrait ma vie
Comme une page qui aurait accueilli tous les mots
Je me souvenais des instants qui caressaient sa peau
Du flot de l'abandon qui rejetait les souvenirs
De ses pas que je n'osais croire 
Le présent était l'écho du premier jour
Je croyais que l'amour repoussait la mort
Que dans le vent se verraient toujours 
Ses cheveux éclairer le paysage
Longtemps encore après que mes yeux se soient fermés 

 


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