vendredi 23 novembre 2012

Vide

Ce matin, il a pensé à ceux qui sont morts. Il les a rassemblés. Leurs visages sont éparpillés dans la maison. Il croise leur regard dans chaque pièce. Il se demande quelle était leur pensée à cet instant. Il ne sait pas pourquoi il tient tant à parsemer ses jours de leur photo. Un jour, une pose. Il sont là. Pour qui posait-il? Il tente parfois de lire dans leurs yeux. Il recherche l'amour qui se prolonge.  Il les aime. Il ne pense pas à eux. Il est ce qu'ils étaient. Il n'a pas peur de les oublier. Il a pourtant conscience du temps. L'amour seul, comme ça, qui se dilue. Il voudrait un corps, une voix. Un visage qu'il pourrait prendre dans ses mains, qu'il pourrait caresser. Il a vécu ce jour où la vie se vide sans plus avoir envie de la retenir.

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