jeudi 7 août 2008

Allez savoir pourquoi...




Vous vous souvenez peut-être que notre président de la République nous avait affirmé, nous regardant droit dans les yeux, après avoir raillé ceux qu'il appelait les droitdelhommistes lorsqu'il était ministre de l'intérieur, qu'il serait, notamment, le président des droits de l'homme, des droits de la femme, de tous les droits et qu'il ne pouvait y avoir dans le monde un seul être opprimé dont la France ne puisse assurer la protection.

Rien ni probablement personne ne l'obligeait à prendre une position aussi radicale. Peut-être dans son esprit est-ce un moyen de rassembler le peuple français et d'obtenir son soutien. Et puis... Il fit savoir qu'il n'irait à Pékin que sous certaines conditions. Bien que ces conditions ne soient pas remplies, il décida qu'il irait à Pékin. Pour justifier sa décision il fit savoir qu'il allait à Pékin en tant que président en exercice de l'Union européenne et que l'on ne pouvait boycotter un quart de la population mondiale. Autant la première raison relève du minimum syndical en matière diplomatique autant la deuxième relève d'une bien curieuse conception de la politique étrangère qui concerne les relations entre les états. Sinon, en dessous de quel nombre est-il possible de boycotter les habitants d'un pays. Mais soyons diplomate, mettons cette deuxième raison sur le compte de la confusion qui est parfois le lot des débutants. Ne retenons que la première.

Pourtant, dans un entretien que notre président a accordé à l'agence Chine nouvelle, il fait mention de l'amitié entre la Chine et la France, leurs relations historiques, cette amitié entre les deux peuples, je cite, " répond aux aspirations profondes de nos deux peuples, elle est indispensable à la construction d'un ordre international plus juste, plus sûr, plus harmonieux". A aucun moment il ne fait mention de l'Union européenne, du peuple européen et de son statut de représentant de l'Union européenne alors que c'est une occasion de donner corps à une diplomatie européenne.

Voilà ce que je pensais mais je n'avais rien compris. Notre ami Jean-Pierre Raffarin m'a ouvert les yeux. Interrogé sur la présence en Chine de notre président, où notre gars Jean-Pierre se trouve également, il a répondu que, fidèle en cela à la tradition, notre président respectait la trêve olympique.

Allez savoir pourquoi, j'ai parfois l'impression que l'on me prend pour une quiche.

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