Sur la route qui longe l'océan entre San Sébastian et Orio. Une brume venue du large remonte les collines. Elle se dépose sur l'herbe et sur ma peau. C'est comme si le ciel tentait de lapper la mer de sa lange cotoneuse. L'horizon s'atténue, se devine, se glisse entre les arbres engloutis. Comme si la vie disparaissait en douceur, dans un flottement de caresses. Je n'ai que ça à faire, regarder. Je serai bientôt une ombre transparente dans le bruit de la marée qui ronge les rochers. J'ai du vague à l'âme.
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