mardi 25 mars 2014

Enfin

Un chemin. Des pierres le parsèment. Elles viennent d'une profondeur. Elle donnent l'impression de vouloir s'extraire de la terre.  De toute leur force. Pour aller où? Comme si elles faisaient une pose, elles luisent dans la lumière qui rase le sol. J'ai envie de les aider à quitter ce lieu, de leur donner un peu de vie. Elles étaient un mouvement que le temps a saupoudré. Ce sont des points. Elles attendent peut-être d'être usées, d'être à nouveau aspirées. Je les sens à chaque pas. Elles donnent du poids à chacun de mes pas, une réalité qui s'accroche. La force du mouvement me parcourt. Sur le côté les arbres descendent le long du ravin. Ils se confondent dans la distance comme si ils voulaient dissimuler, dérober une présence à mon regard. Les feuilles d'une saison attendent de disparaître. D'où je viens est maintenant à distance. Je pense au sommet. Là-haut, comme si j'étais persuadé d'y parvenir. L'envie de voir l'horizon, la plaine prise dans la lumière. C'est une sorte d'accomplissement. Être vivant ailleurs.

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