mardi 17 avril 2012

C'est qu'est-ce que j'dis

«Première question: êtes-vous d'accord pour qu'il y ait un droit à la formation professionnelle, quel que soit l'âge? Deuxième question: êtes-vous d'accord pour qu'après qu'on vous ait formé, on soit obligé d'accepter l'offre d'emploi qui correspond à cette formation?»

Notre encore président jusqu'à la dernière seconde et qui gouvernera jusqu'au bout (toucher le bout, toucher le fond, toucher le fond avec le bout) aime le peuple. Mais il n'aime pas les corps qui sont intermédiaires. Ces corps z'intermédiaires, sorte d'avatars qui brouillent la vision du peuple, qui trahissent ceux qu'ils sont censés représenter. Notre président a donc décidé d'utiliser le référendum pour régler nos problèmes.

Il aime tellement le peuple que pour commencer il lui pose deux questions d'un coup (voir ci-dessus). Mais comme il s'agit d'un référendum et que nous avons précédemment vu que la démocratie a ses limites , le peuple n'aura droit qu'à une réponse.

La syntaxe a également retenu mon attention. J'aime beaucoup la légèreté du "pour qu'après qu'on". L'utilisation de phrases longues nécessite une bonne maîtrise de la grammaire et notamment la maîtrise des pronoms personnels, au risque de proposer des questions dont le sens peut échapper à celui qui doit y répondre. Dans "qu'on vous ait formé" le on forme le vous. Mais dans "on soit obligé d'accepter" le vous, celui que l'on forme, a disparu. Il ne reste plus que le on. De quel on parle notre président? Celui qui forme ou celui qui est formé?

Aucun commentaire: