jeudi 15 juin 2017

Jorge au 3 Pièces







Un soir au concert

Donc, hier soir… C’est avec légèreté et
insouciance que j’écris « donc » ce mot de quatre lettres que précèdent
pourtant 60 ans. Ce laps de temps avec tout ce qu’il contient pour en
arriver, comme un aboutissement inéluctable, à ce début de phrase «
Donc, hier soir… ». En ce jour de BAC philo.
Donc, hier soir, dans
une chaleur annonciatrice, je me suis retrouvé à la terrasse du 3
Pièces. Hier soir, comme à chaque fois, évaluant l’âge moyen des buveurs
présents, je me suis senti vieux.
Jusqu’à ce que je découvre la présence de mes petites et petits
camarades dont l’âge concoure à me rassurer. Non qu’ils soient vieux,
mais ils font moins jeunes.
Donc rassuré, je suis descendu à la
cave pour dans un premier temps écouter Jorge. Si l’on peut considérer
que c’est un lieu où les chanteurs se bonifient, il est indéniable que
nombre de spectateurs, dont je fais partie, étaient hors d’âge. Humour.
Donc, pour la 126ème fois j’ai assisté à un concert, mini, de Jorge. Eh
bien, vous allez me croire ou pas, mais à chaque fois c’est comme la
première fois. Tous ceux qui ont vécu une première fois savent de quoi
je parle. Donc, comme un coup de rétro dans la sépia musical, a repris
quelques standards de Victoria. Je pourrais résumer sa prestation, faite
de simplicité et de proximité, par un V.
Donc, alors là
ensuite… C’est sûr, j’avais été prévenu. Et puis faut dire que côté «
j’envoie » je ne suis pas un perdreau de l’année. Mais je dois avouer
que j’ai été surpris. Dès le premier accord, j’ai plongé la main dans
une poche dont j’ai extrait deux bouchons que je me suis profondément
enfoncer dans les oreilles. Pour tout dire, je me suis retrouvé comme un
de ces cow-boy qui pendant un rodéo grimpent sur un énorme bœuf, dont
on a compressé les couilles, qui associe sa douleur au mec qui se
cramponne sur son dos. Combien de temps allais-je tenir avant de me
faire éjecter ? A n’en pas douter, le nom du groupe, Atom Age, fut
raccord avec la prestation. C’est de l’énergie qui alimente l’envie de
gigoter et j’en connais une qui ne s’en est pas privée. A toute
berzingue, dans tous les sens et dévalant sans frein la descente vers
l’accord final. Une prestation nerveuse d’énervés pour en finir, quitte à
jouer deux notes en une. Manifestement, aucun des musiciens ne voulait
se laisser distancer. Résultat, ils ont tous fini premier.


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