mardi 19 juin 2012

Pschitt

Ils ont vanté son courage, son sens des responsabilités, son engagement et peut-être même sa fidélité (pourquoi pas). Même si ils ont eu des coups de mou, ils l’ont soutenu jusqu’au bout. Ils ont justifié tout ce qu’il a dit et fait. Les réunissant régulièrement à l’Elysée, il leur a parfois remonté le moral. Ils ressortaient de là gonflés à bloc, en admiration devant leur champion, cet être qui n’est qu’énergie et volonté. Les doutes disparaissaient. Ils étaient à nouveau des killers. Il ne faisait aucun doute qu’il allait être réélu, il ne faisait donc aucun doute qu’ils seraient réélus.

Et puis il n’a pas été réélu, de justesse ont dit certains. D’autres ont suggéré qu’il avait presque été réélu. Alors, qu’a fait le combattant, le guerrier, celui qui ne s’avoue jamais vaincu, celui qui lutte contre l’adversité, celui qui n’a pas de tabou, celui qui met tout sur la table, celui qui ne renonce jamais ? Rien. Il n’a rien fait. Il avait perdu son combat seul contre tous, alors à quoi bon continuer. Les autres, ceux qui l’avaient soutenu ? Qu’ils se débrouillent. Lui n’assumait plus rien.

Aucun commentaire: