mercredi 13 juin 2012

3D

L’autre jour, je ne préciserai ni quand, ni où, ni avec qui (même sous la torture) nous dînions. Comme souvent, les conversations naissent de rien, légères comme des bulles même si parfois elles peuvent être animées. Donc en cette soirée, un des sujets abordés avait trait à l’anatomie humaine. Je ne me souviens pas du point de départ, mais entre une dernière bouchée de l'entrée (tu en reprends? c'est excellent, faudrait que tu me donnes la recette, mais non merci) et la première du plat principal (en tout cas ça sent bon) nous avons le plus naturellement du monde parlé du pénis, à moins que ce ne soit de la bite, du clitoris, du vagin, de la taille des appareils génitaux et de leur capacité à s'emboîter les uns dans les autres en fonction de leur continent d'origine et nous en sommes sûrement arrivés à cette conclusion que la nature était quand même bien faite. Nous y sommes chacun allés de nos réflexion, peut-être même de notre expérience l'un de nous allant jusqu'à péremptoirement affirmer que sa virilité ne l'avait jamais préoccupé. Ce qui m'a par ailleurs étonné, c'est que cette conversation est demeurée dans le domaine clinique. Pour tout dire nous n'avons pas parlé de cul. C'est comme si au dessus de la table flottait une odeur d'éther et de latex. Je me suis même demandé si l'une ou l'un de nous n'allait pas finir allongé sur la table pour une leçon d'anatomie.

Et puis chacun est rentré.

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