mercredi 28 septembre 2016

...ni tête

Que nous manque-t-il ou qu’avons-nous en trop ? Ne serions-nous pas ce que nous devrions être ? Et d’ailleurs, que devrions-nous être ? Moins ceci, plus cela ? Devrions-nous correspondre à quelque chose ? Devrions-nous tendre vers un absolu ? Absolument ? Il est déjà si difficile d’être ce que l’on est. Le sommes-nous seulement ? Le serons-nous un jour ? Ne serait-ce que de temps en temps. Quelques minutes. Ne peut-on laisser couler la rivière ? La laisser parfois se répandre et envahir les berges. Notre vie serait-elle une injonction ? N’y aurait-il plus rien après l’heure ? De quoi est-il temps ? Le temps de rien.  Le temps déserté par le désir. Le temps de l’abandon, d’un espace démembré. Le souffle rappelle notre présence. Libre jusqu’à l’infini, jusqu’au premier mot qui vient rompre. La légèreté s’enfuit avec nos voix.

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