
Ce matin, j'étais assis dans la cuisine, les écouteurs de mon mp3 sur ou plutôt dans les oreilles. Il était branché sur France culture mais je n'écoutais pas. Je me demande comment cela est possible. Le sujet, à mes oreilles, n'avait peut-être aucun intérêt. Ainsi que je vous l'ai souvent conté, je consacre une partie non négligeable de mon petit déjeuner à laisser refroidir mon thé. Je pars du principe, encore un, que chaque élément de cet épisode du matin a droit au respect, à son épanouissement personnel. Il doit être donné au pain le temps de griller, au beurre de fondre et d'imprégner la mie, au café de passer goutte à goutte et de répandre son arôme, à la confiture de s'étaler, à la tartine de plonger dans le bol, d'en sortir pour se réfugier dans notre bouche, à notre langue de jouir des textures et des goûts que nous lui offrons. Et je n'aborde pas là les gâteries occasionnelles qui, comme des répliques du plaisir, sont le prolongement du temps. Mais là n'était pas le sens de mon propos.
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