mercredi 6 août 2008

Cochon qui...




Redoutant d'être le sujet d'une chronique, certains m'ont fait part de leur réticence à prendre part aux conversations en ma présence. Je comprends leur légitime préoccupation. Si effectivement j'ai tenté ici même de faire rire à leurs dépens, il n'a jamais été dans mon intention de les ridiculiser. Pour cela j'ai toujours pris soin d'enrober mes chroniques de tendresse. Par ailleurs j'ai, autant que faire ce peut, préservé leur anonymat. Certains, à peu près les mêmes, ont mis en doute l'efficacité des mesures mises en oeuvre afin d'assurer cet anonymat. Bien que des tests effectués par un cabinet indépendant auprès d'un échantillon représentatif ont prouvé l'efficience de ces mesures, par exemple les initiales AD n'évoquent rien pour 99,99% des personnes interrogées, je m'engage malgré tout à renforcer de manière drastique les procédures destinées à la préservation de l'anonymat. Vous trouverez ci-après un extrait de chronique rédigé selon la procédure "de AD ALIX" que vous pourrez, sur simple demande, consulter dans le cahier des charges.



"Il y a peu, de passage chez X et Y, par ailleurs parents de xx et de 2(xy), pour reprendre mon xy, j'ai eu le bonheur d'assister à des scènes familiales touchantes. X, installé sur un meuble d'une certaine couleur et destiné au confort fessier, en confiance au milieu des siens, dévoilait sans malice certaines parties de son anatomie. Y, mutine et tendrement moqueuse mit le doigt sur ce que l'on peut appeler une excroissance, rassurante particularité. Pourtant, X, qui jusqu'ici semblait faire fi des contingences, sembla accuser le coup, arguant qu'il fallait voir là le vestige d'une réalité corporelle qui avait pour tout ou partie accompagné sa jeunesse. Il fit remarquer à ceux qui feignaient de découvrir cette réalité que ce stigmate, d'origine génétique, était depuis longtemps connu de tous et ne pouvait donc à ce titre être considéré comme une modification corporelle récente résultant d'un comportement reposant sur le déséquilibre des apports journaliers."

Voici donc le résultat d'une application stricte des nouvelles normes en vigueur. Vous remarquerez que le respect de l'anonymat se fait au détriment de la convivialité.

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