
C'était juste pour dire que se présenter à l'élection présidentielle peut-être un sacerdoce.
En l’absence de perturbateurs, les choses se passent ainsi. Après être entré et avoir allumé la lumière, si tant est que le précédent utilisateur a pris soin de l’éteindre, on distingue deux lavabos de belle facture sur la gauche, trois portes sur la droite dont deux donnent accès à des toilettes individuelles destinées en priorité à la défécation (j’ai horreur de ce mot) et au fond face à la porte, séparés du reste par un pan de mur, les urinoirs au nombre de deux elles-mêmes séparées l'une de l'autre par un paravent émaillé qui ne permet pas de voir un éventuel voisin dès lors que vous ne mesurez pas plus d'un mètre cinquante. Blancs, les urinoirs sont des vasques dont la forme pour partie arrondie peut évoquer un fer à cheval. L'évacuation est assurés par sept trous. Je ne sais pas si le choix du nombre est le résultat d'une rigoureuse étude scientifique. Recouvrant ces trous mais sans les obstruer, deux ou trois bâtonnets bleus qui ont pour fonction de désodoriser. Voilà pour le décor.
"Si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsabilisant. Du coup, on a un peu l'impression que la sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans qu'il y ait un impact. Il faut qu'il y ait un petit signal. Quelqu'un qui est en arrêt maladie, il faut qu'il se rende compte : tout ça, ça coûte à la sécurité sociale".
Je ne suis pas choqué par ces propos. Je me suis d'abord demandé si c'était de la bêtise ou du cynisme. Je vous laisse deviner. Ensuite, ces propos ont éveillé ma curiosité. Quelle conception de la vie notre Lolo a-t-il? Quelle représentation a-t-il de notre vie? Connait-il nos aspirations, nos espoirs, nos rêves, notre idéal, nos priorités? A-t-il conscience de nous insulter? Faut-il que nous soyons tous coupables de quelque chose?
Pour préserver notre système social, il suffit de ne pas y avoir recours. Simple question de bon sens.
Nous sommes confrontés à des difficultés qui sont résumées par l’expression « Crise de la dette ». Si il est difficile, mais pas inutile, de rétablir les responsabilités de chacun, nous sommes tous concernés par cette situation. Si l'on doit croire nos dirigeants, pourquoi ne le ferions nous pas, il en va du fonctionnement, des valeurs de notre société. Pour la faire courte, si nous ne faisons rien, tout s'écroule.
Alors, je me suis dit que c'était le moment de mettre en pratique les valeurs dont nous nous glorifions et qui feraient l'identité de notre nation. Propos un peu pompeux mais à situation exceptionnelle...Soyons solidaires, fraternels, épris de justice, portés par idéal commun d'une société généreuse et respectueuse. Plutôt que sans cesse chercher et désigner des coupables, des voleurs, des profiteurs et autres privilégiés, que l'on nous propose des projets de société qui nous donnent la sensation d'appartenir à une communauté.
J'arrive à m'auto-enthousiasmer.